Kommentar |
« Dieu est mort ». La fameuse formule nietzschéenne exprime une évolution centrale de l’homme moderne. Pendant des siècles, l’homme a été compris comme un être intégré dans un ordre, quel qu’il soit, que ce soit parce qu’une cosmologie lui assigne sa place, parce que Dieu lui communique sa mission ou parce que la raison détermine l’être humain dans son essence. Cette image de l’homme évolue au cours de la modernité. Il est de plus en plus compris comme un être libre, capable de se donner des valeurs et qui, par conséquent, n’est soumis à aucune puissance supérieure. Mais cette possibilité étendue de pouvoir se déterminer soi-même s’accompagne en même temps d’une grande responsabilité. Pouvoir se concevoir soi-même signifie également être responsable de ce que l’on est. La philosophie existentielle s’intéresse à ce rapport de l’homme à lui-même, dont il ne peut sortir et en raison duquel il est « condamné à la liberté », comme l’affirme Jean-Paul Sartre (1905-1980).
En nous appuyant sur une sélection d’œuvres de Sartre, nous nous interrogeons sur l’actualité d’une écriture qui a exercé une influence considérable sur le discours littéraire, philosophique et sociopolitique du XXe siècle.
Enfin, ce séminaire sert à approfondir vos compétences d’analyse et d’interprétation. |